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29 janvier 2019

3 questions à Marie-Christine Cormier-Salem, nouvelle directrice d’Agropolis Fondation

Le Conseil d’Administration, réuni le 6 décembre 2018, a validé à l’unanimité la proposition de nomination de Mme Marie-Christine Cormier-Salem comme nouvelle directrice d’Agropolis Fondation. Mme Cormier-Salem succède à M. Pascal Kosuth, qui a été directeur d’Agropolis Fondation de fin 2013 à fin 2018. Elle a pris ses fonctions le 1er janvier 2019.

Marie-Christine Cormier-Salem, vous venez de prendre vos nouvelles fonctions de Directrice d’Agropolis Fondation à Montpellier, pouvez-vous nous présenter votre parcours en quelques mots ?
C’est un parcours classique de sciences sociales avec un double cursus respectivement en histoire et en géographie. Entrée à l’ORSTOM en tant qu’élève-chercheur en 1982, aujourd’hui Directrice de Recherche de « Classe Exceptionnelle » à l’Institut de Recherche pour le Développement, je suis membre de l’UMR PALOC « Patrimoines locaux et gouvernance » (IRD-MNHN-SU), laboratoire que j’ai eu l’honneur de créer et diriger.
Deux objectifs donnent le fil conducteur de ma carrière : d’une part l’interdisciplinarité pour une recherche à l’interface des sciences de la vie, des sociétés et de l’ingénierie ; d’autre part le partenariat international, ce qui m’a amenée à une forte mobilité géographique entre la France, l’Afrique et l’Asie du Sud-Est, les États-Unis et le Canada.
Après avoir travaillé sur les zones humides intertropicales, notamment les rizicultures et les mangroves, mes intérêts scientifiques actuels portent sur la résilience et l’adaptation des systèmes agricoles face au changement climatique ; sur les systèmes agro-alimentaires par la valorisation des savoirs locaux ; sur les politiques publiques et plus spécifiquement sur les mécanismes internationaux de gouvernance de l’environnement.
Aujourd’hui, il apparait évident que les réponses aux grands défis contemporains exigent le rapprochement de la science et des sociétés, une capitalisation des savoirs pour éclairer les politiques publiques. C’est le sens de mon engagement, au plan national et international, comme, entre autres, au sein du Conseil National du Développement et de la Solidarité Internationale (CNDSI), du Comité National de la Biodiversité (CNB), ou encore de l’IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services).

Vous avez été membre du Conseil Scientifique d’Agropolis Fondation de 2012 à 2015, quel regard portez-vous sur l’activité et le rôle de la Fondation au sein du réseau scientifique montpelliérain et au de-là ?
Je ne découvre pas Agropolis Fondation en effet ! Membre de son Conseil scientifique de 2012 à 2015, experte pour l’appel à projet « Thought for Food » en 2016, programme emblématique qui est aussi un modèle de cofinancement entre trois Fondations, Agropolis, Cariplo et Carasso. Ces expériences, dont je garde d’excellents souvenirs professionnels et personnels, m’ont permis d’apprécier le professionnalisme et la solidité d’une équipe opérationnelle, que je suis ravie de retrouver pour m’accompagner dans ces nouvelles fonctions de direction.
Je me retrouve pleinement dans les valeurs qu’incarne Agropolis Fondation depuis sa création, à savoir, un engagement fort pour une recherche intégrée et inclusive à travers la co-construction des connaissances, la formation des jeunes, et la reconnaissance des savoirs des femmes notamment dans les pays africains. Agropolis Fondation est donc un outil extraordinaire pour rendre encore plus attractive et visible une communauté scientifique, riche et diverse d’un point de vue des disciplines, déjà largement reconnue aux échelles nationale et internationale.

Pour terminer, quelles sont vos priorités pour Agropolis Fondation dans les années à venir ?
Agropolis Fondation est déjà un vecteur remarquable d’animation et de structuration scientifique, avec une équipe solide. En tant que nouvelle directrice, j’aurai à cœur de porter quatre ambitions pour les années à venir.
Consolider la place de la Fondation dans un paysage institutionnel élargi et en cours de reconstruction, notamment avec l’émergence du projet MUSE porté par l’Université de Montpellier et par l’ensemble des membres fondateurs d’Agropolis Fondation.
Rendre plus visible la Fondation au niveau européen et à l’international.
Développer et animer un système d’intelligence collective autour des grands sujets au cœur des débats internationaux à l’instar des transitions agro-écologiques et la gestion durable des territoires, les interactions plantes et pathogènes, la qualité et la sécurité alimentaire et, l’agriculture face aux changements globaux.
Pour terminer, donner davantage de moyens propres à la Fondation avec des sources de financement diversifiées et continuer à assurer une gestion toujours rigoureuse des actifs.

Contact

Marie-Christine Cormier-Salem
Directrice d’Agropolis Fondation

agropolis-fondation@agropolis.fr