Interrogées sur l’initiative 4/1000 sur la séquestration du carbone (C) dans les sols pour faire face au changement climatique (CC), plusieurs unités de recherche de Montpellier et leurs partenaires proposent de mettre en commun leurs capacités de recherche afin d’apporter de nouvelles connaissances sur la séquestration du C dans les sols.
Le projet DSCATT propose d’explorer le potentiel de séquestration du C dans les sols cultivés, en tenant compte de la durabilité des pratiques agricoles dans le contexte des changements globaux.
Les objectifs généraux du projet sont les suivants
DSCATT fonctionne sur 4 sites (au Sénégal, au Zimbabwe, au Kenya et en France). Le projet s’intéresse à trois échelles interdépendantes : le champ, l’exploitation agricole et le territoire ou le village.
Au niveau du terrain, la recherche se concentre sur la relation entre la production de biomasse et la séquestration du carbone dans le sol, dans différentes conditions de sol et de climat. Deux approches se complètent. L’une étudie, à l’interface sol-plante, les processus qui régissent les formes et le temps de séjour du carbone dans les sols. Elle comprend l’analyse des interactions entre les nutriments et le stockage du carbone, le rôle des racines profondes et les sols présentant des potentiels de stockage contrastés. L’autre approche consiste à déterminer les bilans de carbone dans le cadre de différentes pratiques.
Les exploitations agricoles seront caractérisées afin de proposer des pratiques susceptibles d’améliorer les complémentarités entre les activités des ménages ruraux. À cette échelle, la recherche DSCATT se concentrera sur les pratiques des agriculteurs (pour les cultures, l’élevage, la sylviculture...) et évaluera l’impact des pratiques des agriculteurs sur leurs objectifs (revenu, sécurité alimentaire...), en tenant compte de leurs principales contraintes (liquidités, main-d’œuvre...). Le projet évaluera les déterminants sociaux et économiques des décisions des agriculteurs et des compromis entre les activités agricoles.
Au niveau du territoire (ou du réseau d’agriculteurs), les différents compartiments des agroécosystèmes et les flux de matière organique seront étudiés. Le projet analysera le rôle des contextes socio-économiques et biophysiques et testera plusieurs changements possibles et leurs impacts sur la dynamique de séquestration du carbone dans les sols, la performance économique des exploitations et la sécurité alimentaire.
Ces connaissances scientifiques et les points de vue des agriculteurs impliqués seront partagés et utilisés pour une évaluation transdisciplinaire de plusieurs stratégies de séquestration du carbone dans les sols agricoles. Compte tenu des changements et des incertitudes, une approche d’évaluation multicritères et prospective est proposée. Elle permettra des itérations entre l’évaluation et la redéfinition des stratégies pour faire face aux changements globaux dans l’agriculture. Le partage et la diffusion des connaissances enrichies par le projet s’adresseront à plusieurs publics (agriculteurs, étudiants et enseignants, décideurs politiques) par le biais d’une variété de supports de communication et d’outils d’évaluation.
Le projet DSCATT établira un lien entre les connaissances sur les processus régissant la préservation de la séquestration du carbone et les multiples objectifs et contraintes des agriculteurs.
Pour cela, les activités sont déclinées en 4 étapes (WP) :
Partenaire financier :
AGROOF (SCOP)
ISC-PIF Institut des Systèmes Complexes
ISRA LNRPV BAMe CNRA Insitut Sénégalais de recherche agronomique Laboratoire National de Recherche sur les Productions Végétales – Bureau d’analyses macroéconomioque – Centre National de Recherche Agronomique
UZ-Crop Science University of Zimbabwe
IITA (Kenya)
Embu University (Kenya)