Ce projet fait partie du programme PAN AFRICA, un programme de développement de carrière financé par la Fondation Bill & Melinda Gates et l’USAID, visant à renforcer les capacités scientifiques et le leadership des femmes africaines dans la recherche agricole. Il est mis en œuvre conjointement par Agropolis Fondation et Award.
Hadijah Mbwana, Département de la nutrition humaine et des sciences de la consommation, à l’Université d’agriculture de Sokoine & Edwige Landais, UMR MoISA, Institut de Recherche pour le Développement.
Intitulé “Prévalence et déterminants de la diversité alimentaire minimale pour les femmes en âge de procréer : Une analyse transversale en Tanzanie rurale”, notre projet propose une analyse approfondie de la diversité alimentaire chez les femmes.
Ce concept revêt une grande importance en tant qu’indicateur clé de l’adéquation nutritionnelle et de la santé globale des femmes. Ce projet met l’accent sur les déterminants, la prévalence et les implications de cet indicateur pour l’amélioration de la nutrition des femmes.
Pendant mon séjour, j’ai réalisé une revue de la littérature sur la diversité alimentaire et son importance pour la santé des femmes, j’ai analysé l’ensemble des données que j’avais à disposition pour évaluer la prévalence de la diversité alimentaire chez les femmes en âge de procréer vivant en Tanzanie en milieu rural. J’ai également discuté les résultats avec mes collègues de l’IRD.
Tout cela a conduit à la rédaction d’une publication scientifique actuellement en cours.
Hadijah présente ses premiers résultats lors d’un séminaire scientifique MoISa à l’IRD
Hadija :
Grâce à cette AST, j’ai eu la chance de collaborer et de développer un réseau avec des chercheurs de l’IRD. Ces collaborations peuvent déboucher sur des projets de recherche conjoints, des publications cosignées et des invitations à des conférences ou des ateliers, ce qui me permet d’élargir mon réseau professionnel et d’améliorer ma réputation dans le domaine.
De plus, durant mon séjour à l’IRD, j’ai été exposée à un environnement de recherche différent qui a élargi ma perspective, m’a fait découvrir de nouvelles méthodologies et approches, et m’a aidée à développer de nouvelles compétences.
Enfin, l’interaction avec des chercheurs issus de milieux culturels différents a favorisé la compréhension interculturelle, encouragé la diversité de pensée et enrichi mon expérience. Cette exposition a également donné lieu à de nouvelles idées de recherche, perspectives et collaborations qui n’auraient peut-être pas été possibles autrement.
Edwige :
Avant cet échange scientifique, je n’avais jamais eu l’occasion de collaborer avec des chercheurs tanzaniens. De plus, grâce à l’AST, j’ai pu me rendre en Tanzanie pour visiter l’université d’Hadijah. Une fois sur place, j’ai rencontré et discuté avec plusieurs chercheurs d’autres départements. Cela m’a donné un très bon aperçu des problèmes liés à la nutrition et des domaines dans lesquels nous pourrions travailler ensemble.
Sur la base des résultats et des idées tirées de cette recherche scientifique, le résultat peut permettre de fournir des recommandations aux décideurs politiques, aux prestataires de soins de santé et aux acteurs communautaires afin de promouvoir la diversité alimentaire chez les femmes. Des stratégies visant à améliorer l’accès à des aliments diversifiés et nutritifs, à renforcer l’éducation nutritionnelle et à lever les obstacles à la diversité alimentaire sont examinées afin de favoriser la santé et le bien-être des femmes.
Nous sommes engagés dans une collaboration durable qui s’étend au-delà d’un seul séjour de recherche. Nous avons identifié des objectifs et des intérêts communs en matière de recherche et de domaines d’expertise qui peuvent servir de base à notre future collaboration. Dans cette optique, nous étudions déjà les possibilités de financement pour soutenir de futurs projets communs. Nous prévoyons notamment de demander des subventions, de rechercher un parrainage ou d’établir un partenariat avec des organismes de financement qui soutiennent les collaborations internationales dans le domaine de la recherche.
Edwige, Hadijah et d’autres chercheurs du SUA lors d’une visite à la ferme de formation modale du SUA (pépinière et étangs de pisciculture).